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Nids de Bipèdes
Les Nids de Bipèdes sont nombreux. Seuls les domestiques et le Clan du Sang peuvent s'y retrouver. Certains nids sont très hauts.
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Après de longues recherches, une famille adopta Œil Borgne. Elle regarda son nouveau lieu de vie puis fit tout son possible pour que ses Bipèdes l'adorent. Mais, très vite, elle repensa à ce pauvre Soleil Blanc qu'elle avait abandonné et baissa les oreilles. Pourtant, elle n'avait pas le choix. Elle était bannie.
Œil Borgne se réveilla et regarda la lune par la fenêtre. Elle regarda ensuite les Bipèdes puis se mit en route pour la Cachette de Pierre.
Innocence arriva et alla se reposer dans son nid de Bipèdes.
Zephyr se réveilla et alla manger.
Innocence se réveilla et alla manger un moineau qu'elle avait attrapé la veille.
Zephyr sortit de son nid de Bipèdes et se coucha sur le dos dans son jardin.
Innocence se redressa et marcha vers l'Île des Assemblées. Cela faisait longtemps qu'elle n'en avait pas vu et elle se souvenait à peine de leur déroulement.
Zephyr se prélassait.
Elle arriva et sauta une pallisade, traversant un premier jardin avant de sauter une murette et arriver dans un autre jardin. Elle attrapa alors des 'fleurs' de lavandes dans sa gueule et les arracha.
Elle regarda les alentours et aperçut un petit citronnier, et elle y récupéra un citron mûr.
"Il faut trouver des cèdres.. Je sais pas si ils en ont, ces fichus Bipèdes.."fit elle en bondissant sur la palissade face à elle, regardant les différents arbres.
"Parfait..."fit elle, embarquant le citron et la lavande entre ses crocs, bien que le jus du fruit lui irrite les papilles, elle ne dit rien et partie à la Cabane de Neige.
Innocence sortit de son nid de Bipèdes et marcha vers la frontière entre les Domestiques et le Clan du Sang.
Zephyr somnolait.
Étoile Nocturne arriva et se posa au moins des maisons des bipèdes. Elle se mit à réfléchir, encore et encore. Que faire ? Que dire ?
La nuit semblait pourtant être paisible, la brise peinait à se lever, la lune achevait son ascension dans les cieux. Mais ce n’était que le calme avant la tempête. Qui aurait cru qu’ici, loin des regards, se tramait un drame, imprévisible, fatal, et sanglant ? La respiration de la femelle noire, calme, quasi-inaudible, apportait un peu de vivant à la scène qui se peignait autour d’elle. Rien près d’elle ne semblait hors de sa place, sauf, peut être, le légers bruissements de feuilles. Mais quelque chose n’allait pas, le vent n’était pas levé ce soir, les feuilles ne devraient pas bouger.
Dans la pénombre, une silhouette sombre s’avançait, en position de traque, prête à bondir sur sa proie qui n’avait rien d’une souris. Le ciel le savait bien, quelque chose allait se produire ce soir, et rien ne serait plus pareil. Des yeux bicolores scintillaient dans les buissons, et il serait stupide de penser que la cheffe ne les avait pas vus. Elle savait ce qui allait bientôt se produire, et elle ne faisait qu’anticiper la fatalité dans son esprit. Est-ce qu’elle gagnerait, cette fois ? Peut être pas. Elle en savait trop. Bien trop pour être autorisé à survivre encore une fois.
Un craquement de branche, et ce fût le début de la fin, la forme cachée depuis le début se révéla dans la lumière de la lune, Terreur, sa musculature importante, ses griffes longues et acérés, ses crocs luisants qui n’attendait que de croiser la gorge de la femelle face à elle. Un échange de feulement et grognement s’effectua avant que les deux ennemies ne s’entre-choquent avec brutalité. D’un côté, la sagesse de l’expérience et la justice, de l’autre, la brutalité et la violence des origines. Un combat de titans, mais dont la fin se révélerait tragique. Un premier coup de griffe s’échangea, simple entaille sur la joue, mais assez pour faire monter l’adrénaline dans les deux opposantes. Première morsure de l’assaillante, dans l’épaule, faisant feuler l’autre qui ne manqua pas de se raidir pour venir attraper son ennemie dans la nuque.
Soudain, Étoile Nocturne bondit attrapant entre ses mâchoires l’oreille droite de Terreur, et la vitesse du saut de la femelle ne pouvait donner qu’une chose, les tissus si sensibles de l’oreille de la guerrière se déchirèrent, et le sang gicla, un bourdonnement dût à la douleur tourbillonna dans sa tête alors qu’elle se retournait pour à nouveau faire face à la cheffe. Terreur feula et se précipita sur la chef, faisant glisser profondément ses griffes dans son épaule, laissant le liquide carmin tinter l’herbe fraîche. Quelques secondes après, les deux femelles s’entre-choquaient encore, mais cette fois, une limite fût franchie, et les conséquences seraient désastreuse pour l’une d’eux. Aucun mot ne serait échangé dans ce combat, mais un coup fatal, si.
Terreur s’élança, et ce fût sûrement le dernier saut qu’elle pourra faire, pattes grandes ouvertes, griffes et crocs prêts à frapper, elle ne pensait pas qu’à cette instant, le sang pulsait bien trop rapidement dans les veines de sa rivale et que ses réflexes étaient malheureusement rapides, trop rapides. Étoile Nocturne bondit à sa rencontre, gueule grande ouverte, sans aucun autre intention que de blesser l’autre femelle, mais elle ferma brutalement sa mâchoire, et en un souffle, le goût métallique du sang emplit sa bouche. Par réflexe ses yeux s’étaient fermés au moment de l’impact, et quand elle les rouvrit, elle se rendit compte de son erreur, en sentant le souffle saccadé de Terreur dans ses oreilles, elle comprit.
Elle venait de mordre la guerrière en plein dans la gorge, et c’était trop tard pour revenir en arrière. Elle lâcha alors sa prise, laissant la femelle s’effondrer au sol. Étoile Nocturne ne ressentait rien, ou peut être du dégoût vis à vis de Terreur qui l’avait attaqué si peu courageusement, comme n’importe quel chat de ce Clan de damnés. Elle ne s’en voulait pas de lui prendre la vie, parce qu’elle avait fait ce qu’il fallait. Elle n’avait fait que se venger, elle aurait préféré une autre manière, mais elle ne pouvait rien arranger maintenant.
Elle la laissa seule, allongée dans son sang, et s’éloigna dans la pénombre, rentrant finalement chez elle, laissant pour seul message un .
"Il a été vengé. Le sang appelle le sang."
Terreur, elle, n’était pas dans le même état d’esprit, lors de l’impact, elle n’avait pas mis longtemps à se rendre compte de ce qui venait de lui arriver, et la douleur fût telle que de grosses larmes s’étaient formées dans ses yeux, c’était insupportable, sentir son propre sang couler, et savoir qu’elle ne se relèverait pas l’affolait. Lorsqu’elle entendit l’autre femelle s’éloigner, ses yeux se révulsèrent. Elle allait la laisser mourir, c’était tout naturel. Tout son corps convulsait, et la douleur ne faisait que s’amplifier. Et pour la première fois, elle avait peur. Tellement peur. Sa vie défilait sous ses yeux, elle ne voulait pas mourir. Elle voulait tellement le revoir. Mais c’était trop tard. Ses tentatives désespérées pour se relever ne faisait que lui provoquer encore plus de douleur.
Pour la première fois, Terreur avait été battue, et c’était insupportable pour son égo. Mais elle ne voulait pas disparaître, nourrir les cafards avec sa chair putréfiée, n’être qu’un souvenir qu’on effacera dans quelques lunes. Si seulement quelqu’un pouvait lui tendre la patte, être là pour l’accompagner dans ses derniers instants, mais elle allait juste mourir seule, parce qu’elle le méritait. Elle leva ses yeux vers le ciel où les étoiles semblaient danser. Est-ce qu’elles la narguaient ? Lui montrant qu’elle n’allait plus jamais revoir la lumière du jour ? Est-ce que Galaxie et Étoile de Velours étaient là haut, s’agitant d’un rire vengeur en la voyant agoniser ? Peut être. Son cœur ralentissait, encore et encore, et elle le sentait, même, elle l’entendait. Et ses battements ajoutaient à sa détresse. Elle ne voulait pas partir, c’était si facile, de se battre et rire de la mort, mais quand on était à ses portes et qu’elle nous agrippait, nous étranglait dans ses larges bras sans compassion, froids et intraitables, on ne la voyait plus comme une chose qui arriverait un jour, mais un supplice, une fatalité qu’on ne pouvait plus contourner ou berner.
Et pour la première et sûrement dernière fois, Terreur laissa ses émotions la submerger, et les larmes se mirent à couler. Encore, et encore. Si seulement elle pouvait se repentir. Elle voulait tellement pouvoir s’excuser auprès de sa mère, son père, ses sœurs. Elle n’avait jamais considéré que la violence n’était pas la solution, mais c’était trop tard. Le monde s’assombrissait autour d’elle, elle avait froid... Si froid.. Le néant l’entourait, l’englobait et l’attirait à lui comme si elle n’était qu’une simple feuille. « On naît poussière et on redevient poussière. » la voix mielleuse de sa mère raisonnait dans sa tête, et ce fût la dernière chose à laquelle elle pensa, l’image de son chef apparaissant dans sa tête un dernière fois avant de disparaître, comme ce qu’elle s’apprêtait à faire dans quelques instants. Et jamais elle ne pourrait parler de ses vrais sentiments. Parce que sa vie s’envolait, comme les feuilles qui virevoltaient dans le vent quand les chatons jouaient à sauter dedans.
Et tandis que Terreur semblait s'éteindre, les oiseaux nocturnes chantaient doucement, les criquets jouaient leurs plus beaux accords et les papillons volaient autour des lampadaires lointain.
Une grande forme se dessina alors dans la pénombre, haute, déambulant sur deux pattes. Alors la mort était bel et bien un bipède.. ? Non.. Un ange, voilà comment on pouvait comparer ce bipède qui s’approcha de Terreur et son corps abîmé. « O-oh.. Pauvre petite chose.. Qu’est-ce qui a bien pu t’attaquer.. ? Je vais prendre soin de toi.. Et te sauver.. Je dois me dépêcher.. » La créature se pencha sur elle et l’attrapa lui caressant lentement la tête et appuyant sa main sur sa gorge. La calant contre elle, la silhouette s’éloigna rapidement mais silencieusement, comme elle était venue, et ce fût le dernier instant où Terreur fût vue. Laissant derrière elle les mélange de son odeur et celle de son ennemie, ainsi que son sang et ses poils, une trace éphémère d'une chatte qui aurait pourtant pu rester à tout jamais dans la mémoire des gens qui l'appréciaient.Pourpre arriva et huma l'air. Ce n'était plus très loin. Il continua sa route, suivant les odeurs de Terreur et d'Etoile Nocturne, et s'arrêta net en arrivant sur l'emplacement du combat. Il observa la scène qui témoignait d'une grande violence. Des poils de Terreur et d'Etoile Nocturne. Du sang de Terreur et d'Etoile Nocturne. Les odeurs de Terreur et d'Etoile Nocturne. Mais surtout, aucun corps. Etoile Nocturne n'était pas morte mais... où était Terreur ? Un tel combat ne pouvait se terminer que par la mort du ou des ennemis. Terreur ne pouvait pas avoir perdu mais le mauvais pressentiment de Pourpre était plus puissant. Bien plus puissant que tous ceux qu'il avait pu connaître auparavant. Il poussa un cri de rage si puissant qu'on pouvait l'entendre dans toute la ville. Une rage qu'il n'avait encore jamais connu jusqu'ici. Une rage infiniment plus puissante que ce qu'il avait pu connaître jusqu'à aujourd'hui. Pour Terreur, il détruirait les clans. Pour Terreur, il torturerait Etoile Nocturne. Pour Terreur.
Pourpre n'avait toujours pas bougé, fixant la scène. Etoile Nocturne périrait entre ses griffes. Le mâle resta encore longtemps ainsi avant d'enfin se redresser et de rentrer au camp d'un pas lent.
Bastet était assise sur la palissade d'une maison, observant le monde alentour. Tout était redevenu calme après les intempérie qui avait eu lieu peu de temps plus tôt. Elle s'était même éloignée de sa ferme pour allez voir ce qu'il se passait. Tout ce spectacle l'étonnait.
Zephyr sortit de son jardin pour faire un tour parmi les Nids de Bipèdes. Il aperçut Bastet et bondit sur sa palissade avant de la bousculer, la faisant chuter de la palissade dans son jardin. Il bondit ensuite à côté d'elle et se mit à lui mordiller la patte arrière droite.
Bastet perdit son équilibre et chuta dans le jardin des bipèdes. Un peu effrayée, elle rata son atterrissage. Sa patte se foula arrière gauche. Aïe, eut-elle à peine le temps de penser. Déjà un jeune chat noir et blanc lui mordillait une patte. Elle fit un bond en arrière, ce qui raviva sa douleur, elle grimaça.
- Qui est tu ? lança t-elle menaçante comme si elle était chez elle.
Elle hésita, mais calma son hostilité.
- Bastet... Je suis chez toi c'est ça ?
Demanda t-elle en réalisant que l'odeur du petit domestique était un peu partout.
- Non on est pas chez moi.
Répondit t-elle simplement comme s'il s'agissait d'une évidence. Elle regarda la palissade. Bon. Et maintenant comment elle partait avec une patte foulée hein ?
- Hé hé ! Tu fait quoi là ?
S'indigna t-elle en soulevant sa queue pour que le petit n'y est plus accès.
- Drôle ?
Répéta t-elle comme si elle ne connaissait pas ce mot. Bastet observa alors le jeune chat face à elle. Il avait passé l'âge de chaton depuis longtemps, pourtant il semblait toujours animer de leur esprit. Elle pencha la tête sur le côté, curieuse. Etrange créature.
- Je me suis blessée en tombant, lui annonça t-elle, jouer me ferrai trop mal.
Et puis elle n'avait pas envie. Mais elle préférais ne pas le blesser en le lui disant.
- C'est quand je suis tombée, pas de ta faute.
Expliqua la chatte rousse.
- Je vais voir pour trouver de quoi me soigner.
Bastet grimaça. Elle aimait pas les bipèdes soigneurs.
- Toi, tu est trop confiant envers les bipèdes.
- Hum.
Elle n'ajouta rien, septique, mais ne voulait pas contredire cet adorateur des bipèdes.
"Bon, il est vrai qu'on ne peut pas faire tout ce qu'on veut mais ce n'est pas si grave. Quand on peut sortir, on s'éclate." Fit Zephyr.
"Attends... Tu n'as pas le droit de sortir ?" S'étonna Zephyr, si surpris qu'il recula d'un pas.
- Si... mais.. seulement quand les bipèdes veulent et si tu miaule trop pour les déranger ils te frappent.
Expliqua t-elle, comme si cela était une généralité de tout le bipèdes.
"QUOI ?!" S'étouffa Zephyr face à cette horrible révélation.
Il s'approcha de Bastet.
"Il ne faut surtout pas que tu y retournes. Ce ne sont pas des Bipèdes mais des monstres."
La chatte rousse pencha la tête sur le côté.
- Oh tu sais ils ne me frappent que si je demande à sortir quand ça les arrange pas, ils sont gentils sinon. Ils me laisse être dehors autant de temps que je veux. Mais je pense pas qu'ils puissent me soigner...
"Etre avec eux n'est agréable pour personne. Mais on est bien content d'y avoir été quand on va mieux." Lui expliqua Zephyr.
- Non.
Trancha t-elle.
- Comment peux-tu penser une telle chose ? Si tout le monde en a peur c'est pas pour rien.
"On ne sait pas ce qu'ils vont nous faire. On ne comprend pas ce qu'ils disent. Qui n'aurait pas peur ?" Répondit Zephyr.
Zephyr réprima un soupir.
"Bon allez, viens. Je connais quelqu'un qui saura te soigner. Et ce n'est pas un Soigneur."
Bastet hésita, mais sa patte lui faisait trop mal pour tout refuser.
- D'accord, je te suis.
Une fois que le trou fut assez grand pour laisser Bastet passer, Zephyr s'écarta.
"Tu y arriveras ?"
- J'aurais pus sauter, répondit t-elle touchée par l'attention de l'apprenti.
Elle se faufila aussi bien qu'elle pu dans le trou.
Zephyr déboula dans la ville et courut jusqu'à son nid. Il y entra en trombe et fila se réfugier sous le lit de ses Bipèdes.
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Œil Borgne arriva et se mit à rechercher un nid sans domestique.